les soldes, un amour éphémère

Cheveux attaché, un trait noir sous les yeux, un foulard à la Rambo, une paire basket, carte bleu en poche, pas de doute c’est les soldes, madame n’a pas décider de lâcher le morceau, même fasse à une mamie.

1852 c’est la première année où on a pu voir des femmes hystériques dans un magasin pour un pull vert pomme, des chaussures qu’elle ne portera que deux fois.

1906 première loi encadrant les soldes, 2 fois 5 semaines, c’est le temps ou vous entendrez « mon chéri j’ai fait les soldes aujourd’hui ».

Des dates bien pensées, le deuxième mercredi de janvier, sauf s’il est après le 12, parce que le 15 le compte à déjà un pied dans la tombe, dans ce cas le premier mercredi de janvier. Et le dernier mercredi de juin sauf s’il est après le 28, aucun rapport avec la tombe cette fois mais avec le départ en vacances.

Chacun sa drogue, nous les femmes, c’est les chaussures, et les vêtements aux couleurs que vous ne connaissez pas (si parme c’est une couleur, pas du jambon). « Je l’ai vue en premier » c’est parti c’est la guerre, le regard noir c’est à celle qui rusera le plus, pas question de regarder où la main se situe sur la manche, non on cri « what else », en espérant que l’autre vérifie, on apprend à sa fille, comment bien repérer, les soldes, c’est un art, un sport, on se le transmet de génération en génération.

Tels le Lucky Luke des maths, les pourcentages et chiffres presque rond n’ont aucun secret pour nous en cette période.

100€ c’est le budget moyen pour cette année, 95 % des français en profitent, dont la moitié sur la toile.

Moi je dis « Les soldes c’est le moment où tu te rends compte que toute l’année tu t’es fait avoir », à l’œil au beurre noir de madame, au pull qu’elle vous ramènera contente de l’avoir extirpé aux mains d’une « folle », avec le fameux « tu aurais dû la voir, une vrai furie, je ne suis pas comme ça moi, hein ? » à cette armoire déjà trop pleine, à ces chaussures que vous ne comptez plus. Bonne soldes !